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 only one call away (j.)

Margot Robbie
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Margot Robbie

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- Job : actress, producer, (dog) mum.
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only one call away (j.) Icon_minitimeMar 08 Juin 2021, 21:24

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you can take your "i'm okay" hat off now. it's just me. fall apart if you need to. i'm not going anywhere. --  ft. @John David Washington

end of june, malibu -- Ca y est, le grand moment était arrivé et malgré son anticipation pour ce rôle, Margot n'avait pas du tout le coeur à faire sa valise. Ancrée à Los Angeles depuis bientôt six ans, elle n'avait d'habitude pas de mal à dire au revoir à son chez elle pour les plateaux de tournage sauf que cette année, sa situation avait quelque peu changé. Pour une fois, elle laissait quelque chose - ou plutôt quelqu'un - derrière elle et cette sensation était tout sauf agréable. En à peine un an, Chris avait de nouveau chamboulé sa vie et si les attaches n'avaient plus été le fort de la blonde pendant un long moment, ce fut avec un pincement au coeur qu'elle l'avait vu quitter la ville le premier et s'installer de l'autre côté de l'Atlantique pour une bonne partie de l'été. La vie reprenait son cours et avec elle le rythme parfois compliqué des tournages pour des gens comme eux. Un aspect de son travail que l'Australienne aurait bien aimé laisser au placard ce coup-ci alors qu'elle jetait un énième coup d'oeil à son portable posé sur le lit. Avec le décalage horaire, il était peu probable que mister Evans l'appelle en plein milieu de nuit tchèque, ce qui ne l'empêchait pas de garder ce réflexe. Toujours à essayer de maintenir le contact pour une femme qui avait passé presque une décennie à l'éviter. Parce que dans le fond, c'était bien ça qui inquiétait l'actrice, la peur de le perdre à nouveau à cause de cette rupture physique qui clairement ne tombait pas à pic. Tirée de ses pensées par l'un de ses chiens qui venait de lui sauter dessus, joueur comme à son habitude, elle décida qu'une petite balade pour toute la troupe canine leur ferait du bien et leur permettrait certainement de se calmer un peu. Eux trois aussi étaient resté enfermés dans la petite maison en bord de mer à écouter leur maîtresse débattre avec elle-même sur le nombre de pantalons à emmener à Baltimore, lieu de son prochain projet. Encore une nouvelle aventure qui allait démarrer alors qu'elle s'asseyait sur le sable en laissant les chiens courir et se pourchasser dans un concert d'aboiements heureux. Vraiment, veinarde elle l'était d'habiter un endroit aussi agréable surtout à cette période de la journée où le soleil tirait peu à peu sa révérence, signant l'arrivée imminente du jour suivant où Margot devrait monter dans cet avion pour elle aussi quitter la Californie. Ce qui voulait aussi dire que ses compagnons à quatre pattes ne pourraient pas l'accompagner, autre rupture affective qu'elle aurait à gérer. Ne préférant pas trop y penser pour l'instant, elle chercha à tâtons son téléphone dans la poche arrière de son jean et le retira au moment même où celui-ci s'était mis à vibrer : John. "Laisse-moi deviner, mes gaffes et moi-même on te manquait trop, c'est ça ?" Quiconque avait déjà travaillé avec miss Robbie savait qu'elle pouvait parfois se montrer maladroite et tomber ou faire tomber des objets de manière aléatoire, ce qui d'ordinaire lui valait les rires collectifs de ses collègues. "Ca me fait plaisir de t'entendre, j'espère que tu m'as écoutée et n'as pas enchaîné les projets..." C'était qu'il devenait populaire le petit Washington et Margot tenait tout de même à ce qu'il ne force pas trop. "Je plaisantais tout à l'heure mais rassure-moi, tout va bien au moins...?" Même si elle espérait que ce ne soit pas le cas, une mauvaise nouvelle était vite arrivée et elle tenait à s'assurer que son ancienne co-star et ami n'avait pas essayé de la joindre dans ce but.


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only one call away (j.) Icon_minitimeVen 11 Juin 2021, 14:28

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Le tournage du film de David O. Russell s’était achevé quelques semaines plus tôt, après plusieurs mois. A force de connaître des tournages longs, John finissait par avoir du mal à passer à autre chose lorsque c’était terminé. Pour autant, il avait d’autres projets à venir, mais pouvait s’offrir un peu de repos après tous les projets qu’il venait d’enchaîner. Il avait prévu de rentrer à New York dans quelques jours et, avant de s’envoler pour le côte Est, profitait du temps qu’il lui restait pour le passer en famille. Ce qui était le plus étrange au fond avec la fin de ce tournage, c’est que le casting était tellement large qu’il avait presque eu l’impression d’être à l’école, et de se retrouver sans ses amis pendant les vacances estivales. Margot en particulier. Arrivés en même temps sur le projet, ils s’étaient immédiatement liés d’amitié. Ses amis n’avaient pas manqué de le charrier en s’imaginant qu’il envisageait autre chose d’ailleurs. Mais non. Margot avait beau être une des plus belles femmes de la planète, c’était un coup de foudre amical qu’il avait eu pour elle. Aussi simple qu’à six ans, le premier jour d’école. En se mettant à côté et en commençant à rire. Il s’était tellement habitué à la voir pratiquement tous les jours qu’elle lui manquait. Attrapant son téléphone portable, John sortit par la porte fenêtre de la cuisine et s’installa sur le patio de ses parents. « Laisse-moi deviner, mes gaffes et moi-même on te manquait trop, c'est ça ? » Absolument, mais il n’allait pas trop le lui répéter, au risque qu’elle finisse par avoir la grosse tête (a). « Ça et mes parents qui s’imaginent que j’ai une copine secrète dès que je te parle », répondit-il en riant. La plaisanterie avait pourtant un fond de vérité dans la mesure où son célibat à l’âge de 36, presque 37 ans, commençait à inquiéter ses parents. Il voyait bien le regard de sa mère dès qu’il décrochait le téléphone et partait s’isoler dans une autre pièce. Sans parler de son père qui avait décidé de lui organiser un rendez- vous galant. « Ca me fait plaisir de t'entendre, j'espère que tu m'as écoutée et n'as pas enchaîné les projets... » Il était resté sage. A peu près. Quelques auditions, mais il avait décidé de s’accorder quelques semaines de repos avant d’enchaîner sur le reste. « Promis, je me repose avant de me lancer dans lesdits projets ! » répondit-il en riant. « Je plaisantais tout à l'heure mais rassure-moi, tout va bien au moins...? » Il n’avait pas à se plaindre. Il était chamboulé d’avoir revu Elizabeth, mais il tenait debout malgré tout. « La période est un peu bizarre, mais je vais bien », la rassura-t-il. « Et toi ? Chris est toujours là ? » demanda-t-il. Elle avait mentionné un futur tournage quelques temps plus tôt. Et au fond, ils avaient suffisamment discuté de leurs vies sentimentales respectives pour qu’il se permette de poser une question assez directe, sans tourner autour du pot.
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only one call away (j.) Icon_minitimeLun 28 Juin 2021, 15:38

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end of june, malibu -- "Oh vraiment ? Ils pensent que j'ai le potentiel pour devenir la future Madame Washington ? Tiens, passe-moi belle-maman que je lui fasse un bisou..." Si Margot se permettait autant de l'embêter c'était bel et bien parce qu'elle était aussi pathétique sur le sujet aux yeux des gens. Sa vingtaine, elle l'avait passée à éviter les relations sérieuses et n'avait jamais vraiment parlé de quiconque à sa mère ou à ses proches, se contentant de mentionner ses flirts à la va vite. Personne n'avait su réellement attirer son attention et puis, plutôt difficile de s'engager dans une histoire lorsqu'on n'avait pas encore tourné la page de l'ancienne. Un fait qu'elle s'était bien retenue de mentionner à sa famille qui n'aurait peut-être pas compris qu'une jolie femme comme elle choisisse de vivre avec les fantômes du passé. "Je plaisante, ils vont bien au moins ? Pas trop compliqué de retourner chez Papa et Maman ?" Même pour de simples vacances, elle avait eu l'occasion de tester la chose avec sa propre mère et elle savait d'avance comment chacun de ses séjours en Australie allaient se dérouler. Arrivé à un certain âge, on avait du mal à se retrouver de retour à la maison familiale, à plus forte raison lorsqu'on était dans la même position que nos deux lurons c'est-à-dire célibataires pour une durée indéterminée. Les plaisanteries et jugements pouvaient aller bon train et il fallait une certaine dose de courage pour résister à cette épreuve du feu. "Ahhh c'est ce que j'aime entendre ! Aucun doute sur le fait que tu sois fait pour ce métier mais même les grands sportifs comme toi doivent savoir lever le pied parfois..." Et comment ! Margot avait pu évoluer à ses côtés sur le plateau de leur dernier film et n'avait pas manqué Tenet ou Malcom & Marie, à tel point que le talent de John ne faisait aucun doute à ses yeux. Il avait tout autant sa place qu'elle dans le milieu, la notoriété de son père à part, et bien qu'elle aussi fut une vraie avide de nouveaux projets, elle préférait savoir ses amis reposés et prêts à l'attaque plutôt que croulant sous le boulot. "Contente de l'entendre, c'est vrai qu'on a tous vécu une année vraiment spéciale, hein ?" Aussi bien sur le plan professionnel que privé d'ailleurs, ils en avaient vu des vertes et des pas mûres, connu des hauts et des bas et vécu des expériences inédites comme le retour de Chris dans la vie de la Robbie. Quelque chose qu'elle n'avait clairement pas prémédité mais qu'elle ne regrettait absolument pas. "Chris ? Chris qui ?" Taquine, elle savait bien qu'essayer de faire la sourde oreille au sujet de son ex ne servirait à rien avec son ami, raison pour laquelle elle se mit à rire à l'autre bout du fil avant de reprendre. "Oui, bizarrement il est toujours dans ma vie, je suis encore étonné qu'il n'ait pas fui en voyant que j'étais toujours aussi agaçante... et ne t'avise pas de dire que c'est la vérité !" Oh elle le connaissait tout de même assez bien le fils Washington pour savoir qu'il aurait sauté sur l'occasion pour l'embêter, pas bête la guêpe ! (a) "Mais sinon il est en Europe depuis quelques semaines déjà et figure-toi que j'ai fait un truc assez fou, j'ai... j'ai pris l'avion pour lui faire une surprise pour son anniversaire il y a quelques jours..." Un plan insensé sur papier qu'elle avait retourné de nombreuses fois dans sa tête avant de se lancer et heureusement qu'elle l'avait fait sinon elle aurait pu faire une croix sur tous les bons souvenirs qu'ils s'étaient créés à deux à Chantilly. "Et toi alors ? Pas de nouvelles histoires à me raconter sur l'un des rendez-vous organisés auxquels on a encore pu te traîner malgré toi ?" Il lui avait déjà fait part de ces dîners étrangers auxquels il avait pu se rendre poussé par l'un de ses proches, ce qui faisait sourire la blonde, elle-même ayant connu ce genre de choses avec ses amis et leur envie de la caser.


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only one call away (j.) Icon_minitimeLun 05 Juil 2021, 17:24

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« Oh vraiment ? Ils pensent que j'ai le potentiel pour devenir la future Madame Washington ? Tiens, passe-moi belle-maman que je lui fasse un bisou... » Il rit à la réponse de la jeune femme. Il avait beau avoir dit ça sur le ton de la plaisanterie, il était à peu près certain que ses parents seraient ravis s’il leur annonçait une telle nouvelle. Fais ce que tu veux, c’est important, mais une femme et des enfants aussi. Voilà à peu près le message qu’ils essayaient de lui faire passer. « Je suis à peu près sûr que tu dépasserais toutes leurs attentes ! » répondit-il avec amusement. « Je plaisante, ils vont bien au moins ? Pas trop compliqué de retourner chez Papa et Maman ? » Il avait réussi à trouver un appartement à Los Angeles, après une longue hésitation. Il vivait à New York la majeure partie de l’année et n’avait aucunement l’intention de changer de lieu de résidence principale. Mais il fallait admettre qu’avoir un pied à terre dans la Cité des Anges devenait urgent. Non pas qu’il n’appréciait pas de passer du temps en famille, mais la proximité avec ses parents avait ses limites. « J’ai trouvé un appartement du côté de Westwood », dit-il. « Mais si je ne passe pas voir mes parents au moins une fois par semaine, je vais être renié ! » Il avait beau rire, la plaisanterie n’était que partielle. Pour Denzel et Pauletta, la famille était sacrée, et au fond, il avait hérité d’eux ce goût pour du clan familial. « Ahhh c'est ce que j'aime entendre ! Aucun doute sur le fait que tu sois fait pour ce métier mais même les grands sportifs comme toi doivent savoir lever le pied parfois... » Il esquissa un sourire parce qu’il avait fait à peu près tout l’inverse lorsqu’il était footballer. Sa carrière n’avait pas été complètement ratée, mais elle était loin d’avoir été excellente, et il n’avait eu de cesse de repousser les limites de son corps, allant de blessure en blessure, jusqu’à ce que la dernière soit fatidique pour sa carrière. « J’essaie. C’est complètement contre ma nature, mais j’essaie ! » répondit-il en riant, ayant bien conscience que le repos était nécessaire. Il avait terminé le tournage de « Tenet » dans un état d’épuisement rarement atteint et même s’il n’aimait pas ça, il savait que ce serait contre-productif de ne pas prendre de pause. « Contente de l'entendre, c'est vrai qu'on a tous vécu une année vraiment spéciale, hein ? » Il avait tout de même tourné un film pendant le confinement, mais l’année avait tout de même été chaotique. D’un arrêt brutal, ils repartaient tous sur les chapeaux de roues pour rattraper le retard pris au cours des derniers mois. « Je suppose que je ne suis pas à plaindre cette année, j’ai eu de la chance niveau tournages, mais… Oui, ça fait du bien de reprendre de façon plus normale », admit-il avant de lui demander quelques nouvelles d’elle, et de Chris par la même occasion (a). « Chris ? Chris qui ? » Esquissant un sourire amusé, il espéra tout de même que leur histoire se simplifiait et empruntait la bonne voie. « Oui, bizarrement il est toujours dans ma vie, je suis encore étonné qu'il n'ait pas fui en voyant que j'étais toujours aussi agaçante... et ne t'avise pas de dire que c'est la vérité ! » Vrai. C’était bien son genre de la taquiner là-dessus. « Hey, je suis pas un sauvage ! » se défendit-il en riant. « Tu le mérites. Vraiment. » ajouta-t-il avec plus de sérieux. « Mais sinon il est en Europe depuis quelques semaines déjà et figure-toi que j'ai fait un truc assez fou, j'ai... j'ai pris l'avion pour lui faire une surprise pour son anniversaire il y a quelques jours... » Instinctivement, il hocha la tête, impressionné par le geste romantique qu’elle avait fait. « Quel romantisme ! » dit-il avec amusement. « Comment ça s’est passé ? » demanda-t-il. « Et toi alors ? Pas de nouvelles histoires à me raconter sur l'un des rendez-vous organisés auxquels on a encore pu te traîner malgré toi ? » Oh si ! Il en avait, et pas qu’une seule ! « Je commence par quoi ? Mon père qui m’organise un rendez-vous avec Scarlett Johansson ou revoir Elizabeth au beau milieu d’une interview ? » Sa vie sentimentale avait été l’équivalent d’une encéphalogramme plat ces derniers mois. En l’espace de deux semaines, il avait l’impression d’avoir été transporté dans le monde cruel et palpitant des soap operas.
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only one call away (j.) Icon_minitimeJeu 08 Juil 2021, 13:29

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end of june, malibu -- Riant de bon coeur, Margot était ravie de voir que sa petite plaisanterie avait mouche mais encore plus d'entendre la réponse de son ami. Alors comme ça, elle aurait pu marquer des points auprès de la famille Washington ? Une idée qui la rendit tout de même fière mais aussi pas mal émue, elle qui comptait Denzel parmi ses figures emblématiques du cinéma comme beaucoup d'autres gens. "Et ça sans même avoir entendu mon répertoire de blagues ! Attends un peu qu'ils entendent celle qui fait un malheur à tous les dîners, je pense que je peux déjà préparer mes valises !" Un brin d'excès de confiance uniquement pour habiller son humour légendaire, celui qui lui permettait de se rapprocher des gens mais aussi de garder ce côté positif dans son quotidien puisque l'adversité était déjà venue frapper à sa porte de nombreuses fois ces dernières années. Un autre point qu'elle partageait avec John, une résilience à - presque - toute épreuve qui n'avait fait que les rendre plus imperméables aux chocs de la vie d'une certaine façon. "Oh c'est génial ça ! Tu comptes organiser une crémaillère ?" L'Australienne, toujours partante pour la fête ! Mais en toute honnêteté, son amour pour la bonne musique et la bonne bière mis à part, elle trouvait cela important de célébrer l'emménagement d'un ami et peut-être même de lui donner un coup de main pour la décoration, elle adorait ça. "Oh ça je connais bien, certes dans mon cas c'est plus compliqué de faire un saut par l'Australie sans passer voir ma mère mais je sais qu'elle tient à voir sa famille réunie le plus souvent possible, conséquence de tous ses enfants éparpillés aux quatre coins du globe je suppose...!" Si elle avait pu percer à Hollywood, ses frères et soeurs avaient eux aussi eu leur chance, disant au revoir à leur terre natale pour trouver leur voie ailleurs mais ils étaient facilement pardonné de leur absence en ramenant les petits-enfants, atout que Margot n'avait pas en poche. Autre sujet qui menait à débat dans sa famille, ce à quoi elle répondait que le titre de super tata lui convenait. Pour l'instant. "Promets-moi que tu ne m'oublieras pas quand tu seras riche, célèbre et beau... oh mais suis-je bête, c'est déjà le cas ! Pour deux choses en tout cas..." Riant une nouvelle fois à l'autre bout du fil, la Robbie se plaisait réellement dans cette relation évidente et simple qui s'était tissée entre eux. Pas de chichis, pas de prises de tête, juste une conversation honnête qui faisait du bien au moral lorsque les choses autour d'eux pouvaient l'être un peu moins. "C'est vrai que tu as eu la chance de bosser pendant ces mois vraiment étranges... et puis, au final, c'est la reprise qui pique le plus, j'enchaîne avec un nouveau tournage bientôt et je suis déjà fatiguée. T'y crois toi ? Moi qui me croyais encore jeune..." Elle exagérait exprès, bien sûr qu'elle était encore dans la force de l'âge quoi que parfois un peu trop gourmande professionnellement parlant et quand bien même elle s'entretenait, même le corps avait ses limites. Arriva ensuite le sujet fatidique, celui qui était à la fois salvateur mais aussi encore quelque peu sensible, celui de mister Evans de retour dans la vie de la blonde et ce depuis bientôt un an. Douze mois à tenter de reconstruire les morceaux d'une relation qu'ils avaient laissé brisée derrière eux sans jamais savoir si un jour ils auraient à nouveau la chance de pouvoir conjuguer la vie à deux. Et pourtant, monsieur avait bel et bien posé une fois de plus ses valises dans le paysage Robbien et bien qu'elle ne soit pas tout à fait avare de paroles le concernant par pure envie de préserver ce qu'ils étaient en train de reconstruire, elle se livrait plus facilement à JD, une sensation de confiance mutuelle s'étant tissée entre les deux acteurs. Amusée, ses petits rires continuaient à se faire entendre dans le combiné avant qu'elle ne se taise, laissant une moue attendrie se dessiner sur son visage. "Tu ne peux pas l'entendre mais je suis en train de te faire ma plus jolie expression d'émotion en ce moment... C'est gentil, vraiment." Il était clair qu'elle l'avait mérité son happy ending même si tout n'était pas encore joué mais Chris et elle étaient enfin sur la bonne voie. "Eh ouais, t'as vu un peu ça ! La trentaine mais madame est toujours dans le coup !" Et on n'en doutait pas. (a) "A ma grande surprise vraiment très bien, j'avais peur d'embêter tout le monde sur le plateau en débarquant comme ça dont Chris en particulier mais il a apprécié le geste et a passé une super journée, c'est tout ce qui compte pour moi." Ca avait le but premier, faire passer le meilleur moment au roi du jour et lui donner de quoi se rappeler de son entrée dans la quarantaine pour le reste de ses jours ! "Et toi alors, je suis certaine que t'en as déjà faites aussi des folies par amour...!" Il était aussi têtu qu'elle sans oublier fonceur, elle était prête à parier que lorsqu'il voulait faire entendre quelque chose ou tout simplement se lancer dans une entreprise folle, il n'hésitait pas bien longtemps. Se figeant ensuite sur place en entendant les deux noms qu'il avait prononcés, Margot resta quelques secondes silencieuses avant de s'éclaircir la gorge, tentant de reprendre le fil de leur conversation comme si de rien n'était, ce qui était peine perdue cela dit en passant. "Oh tu as eu un rendez-vous avec Scarlett...?" Comment ne pas réagir à ce prénom qui avait fait partie de ses tourments au cours des derniers mois ? Si elle tentait de tourner la page, il n'empêchait qu'elle tiquait à chaque fois que ce nom était évoqué et elle était pour le coup bien curieuse d'en savoir plus. "Comment ça s'est passé ? Vous avez eu l'alchimie tant attendue ?" Bah quoi, elle avait envie de savoir si la blonde allait une nouvelle fois se retrouver parmi son cercle proche tandis qu'elle basculait sur le sujet Lizzie. "Mais pour Elizabeth ça c'est une nouvelle ! Quoi qu'en réalité ça n'est pas si choquant que ça, vous avez tous les deux le vent en poupe en ce moment, c'est le contraire qui aurait été étonnant...!" Recroiser ses exs n'était pas si rare ici à Hollywood sauf que dans leurs cas à tous les deux, le passé partagé était lourd et ça n'était pas sans conséquences. "Et... ça s'est quand même bien passé...? Vu que tu me parles aujourd'hui et que je ne suis donc pas invitée à tes funérailles, je suppose que oui...?" Toujours un peu d'humour pour dédramatiser et peut-être même aider John à ne pas en garder uniquement un souvenir négatif si cela était le cas.


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only one call away (j.) Icon_minitimeMar 20 Juil 2021, 18:27

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« Et ça sans même avoir entendu mon répertoire de blagues ! Attends un peu qu'ils entendent celle qui fait un malheur à tous les dîners, je pense que je peux déjà préparer mes valises ! » Le pire dans tout ça, c’est qu’il était certain que ses parents tomberaient complètement sous le charme de Margot, comme à peu près tout le monde à vrai dire. L’Australienne dégageait une aura de bonne humeur partout où elle semblait entrer. « Si ça continue, ils t’adopteront à ma place ! » répondit-il en riant. John avait passé beaucoup de temps en famille au cours de cette dernière année. D’abord parce qu’au moment du confinement, l’an dernier, il ne se voyait pas rester à New York, loin de sa famille. Et puis parce que sa carrière nécessitait qu’il passe davantage de temps à Los Angeles. La bonne nouvelle, c’est qu’il avait enfin trouver un appartement. Certes, il passerait probablement tout autant de temps avec sa famille, mais au moins, il n’aurait pas à faire ce passage obligé dans sa chambre d’adolescent dès qu’il mettait un pied dans la Cité des Anges. « Oh c'est génial ça ! Tu comptes organiser une crémaillère ? » Il aimait assez recevoir, même si les soirées étaient passées au dernier plan au cours de cette dernière. Son appartement californien ne remplacerait pas celui qu’il avait à Brooklyn avec sa terrasse si agréable l’été, mais il méritait bien une petite crémaillère aussi. « Oui sans doute, quand je serai un peu plus installé. » Traduction, quand il aurait une vraie table et non un carton. « Oh ça je connais bien, certes dans mon cas c'est plus compliqué de faire un saut par l'Australie sans passer voir ma mère mais je sais qu'elle tient à voir sa famille réunie le plus souvent possible, conséquence de tous ses enfants éparpillés aux quatre coins du globe je suppose...! » Il avait beau plaisanté sur sa famille toujours dans les parages, mais le fait est qu’il aimait ça. S’il avait eu besoin de s’éloigner au moment d’entrer à l’université, il devait bien s’admettre chanceux d’être dans une famille aussi unie que la sienne. Des parents mariés depuis près de 40 ans, des frères et sœurs avec qui il s’entendait à merveille, et bien sûr, il connaissait bien moins le problème de la distance que Margot. « Tu as réussi à les voir ces derniers mois ? » demanda-t-il. « Promets-moi que tu ne m'oublieras pas quand tu seras riche, célèbre et beau... oh mais suis-je bête, c'est déjà le cas ! Pour deux choses en tout cas... » Il rit à sa boutade en secouant la tête. « Je sais, je suis très beau et un peu riche », plaisanta-t-il. Peut-être que c’était une habitude typique des grandes familles, mais tous les deux s’étaient rapidement trouvés quand il s’agissait de se charrier. « C'est vrai que tu as eu la chance de bosser pendant ces mois vraiment étranges... et puis, au final, c'est la reprise qui pique le plus, j'enchaîne avec un nouveau tournage bientôt et je suis déjà fatiguée. T'y crois toi ? Moi qui me croyais encore jeune... » Ce n’était peut-être pas son choix le plus prudent, mais il ne regrettait pas d’avoir tourné « Malcolm & Marie » pendant le confinement. Au-delà du fait qu’il avait pu continuer à travailler, ça lui avait permis de garder une dose de normalité dans un quotidien qui ne l’était plus du tout. « Bienvenue dans le troisième âge Margot ! » la taquina-t-il. « Tu ne peux pas l'entendre mais je suis en train de te faire ma plus jolie expression d'émotion en ce moment... C'est gentil, vraiment. » Bien qu’elle ne puisse pas le voir, il esquissa un sourire. Elle méritait amplement que sa vie personnelle prenne un tournant positif. Sa relation avec Chris semblant bien partie pour s’établir puisqu’elle lui avait même fait une surprise en allant le rejoindre en Europe. « Eh ouais, t'as vu un peu ça ! La trentaine mais madame est toujours dans le coup ! » C’était mignon, il fallait bien l’admettre. Dans ses moments les plus cyniques, il aurait tendance à dire que ce genre de gestes n’était bon que pour le grand écran dans des comédies enrobées de sucre glace. Mais le fait est qu’il aimait ça aussi, cet élan romantique. « A ma grande surprise vraiment très bien, j'avais peur d'embêter tout le monde sur le plateau en débarquant comme ça dont Chris en particulier mais il a apprécié le geste et a passé une super journée, c'est tout ce qui compte pour moi. » Il était content pour elle. Vraiment. Elle avait raison de profiter de cette période où tout semblait couler de source. « Je suis content pour toi, » dit-il sincèrement. « Et toi alors, je suis certaine que t'en as déjà faites aussi des folies par amour...! » Oh oui. Même s’il le montrait assez peu, ça ne l’empêchait pas d’être un grand romantique. « Pas depuis longtemps, » admit-il. « Mais j’ai eu mon lot d’aller-retours entre les Etats-Unis et l’Europe » D’ailleurs, puisqu’ils parlaient de leurs vies sentimentales respectives, il n’avait non pas une, mais deux bombes à lâcher. « Oh tu as eu un rendez-vous avec Scarlett...? » Il se doutait bien que ce prénom aurait un écho amer pour Margot. « Comment ça s'est passé ? Vous avez eu l'alchimie tant attendue ? » Contre toute attente, pour un rendez-vous organisé par son père, tout s’était bien passé et il avait envie de revoir Scarlett par la suite. « Très bien. Je pense qu’on se reverra, mais j’ai assez envie de prendre mon temps », répondit-il. Sans surprise, ses vieilles craintes étaient toujours profondément ancrées en lui et il avançait avec méfiance, comme si un bon moment avait forcément le malheur de cacher un loup. « Mais pour Elizabeth ça c'est une nouvelle ! Quoi qu'en réalité ça n'est pas si choquant que ça, vous avez tous les deux le vent en poupe en ce moment, c'est le contraire qui aurait été étonnant...! » Vrai. Ils auraient pu se croiser à de multiples reprises, mais ça n’enlevait en rien la surprise qu’il avait ressenti en le voyant. Il avait eu beau s’imaginer divers scénarios, ça ne l’avait pas empêché de se sentir pris au dépourvu. « Et... ça s'est quand même bien passé...? Vu que tu me parles aujourd'hui et que je ne suis donc pas invitée à tes funérailles, je suppose que oui...? » Il esquissa un sourire à sa remarque. Vu sous cet angle… Plus sérieusement, ça c’était mieux passé qu’on aurait pu l’imaginer compte tenu de la façon dont ils s’étaient séparés. « C’était… Etrange », dit-il. « Je sais même pas comment l’expliquer. On ne s’est pas entretués, mais l’atmosphère était assez lourde… Beaucoup de souvenirs je suppose, les bons comme les mauvais », expliqua-t-il en soupirant.
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only one call away (j.) Icon_minitimeDim 25 Juil 2021, 09:43

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end of june, malibu -- Pas vraiment réservée dès lors qu'elle se sentait bien avec quelqu'un, Margot avait rapidement pris ses aises avec John, leurs caractères et visions de la vie se rapprochant étonnement. Le contraire aurait été étonnant avec ces deux acteurs que la célébrité n'avait pas changés, puisant même leurs valeurs auprès de leurs familles et proches qui restaient leur point d'ancrage dans ce monde fou d'Hollywood qui était devenu le leur. "Même si je dois avouer que cette idée me plairait un peu trop, je pense que c'est foutu pour moi, qui voudrait ne pas te garder ?" Sans vouloir en faire trop, la blonde était persuadée que John était quelqu'un de bien et les fous rires qu'ils avaient déjà partagés depuis le peu de temps qu'ils s'étaient rencontrés prouvaient bien qu'on s'habituait facilement à l'avoir dans son paysage. Alors dans sa propre famille, n'en parlons même pas ! "Sauf si tu as été un vilain garçon, hum ? Ta mère aurait des choses à redire ?" Consciente du fait qu'il ne pouvait pas la voir par le biais d'un simple appel téléphonique, la Robbie arborait tout de même la parfaite copie de la mine suspecte d'une mère face à son enfant qui aurait fait une bêtise. Elle aussi désertait la maison familiale, elle aussi avait laissé les kilomètres devenir la meilleure excuse pour ses absences qui s'élongeaient avec le temps alors elle pouvait imaginer les gentilles réprimandes que ses parents avaient pu lui faire à ce sujet. Même si à présent, il semblerait qu'il ait trouvé le bon moyen de se rattraper en se trouvant un petit chez lui californien. Une excellente nouvelle pour Margot, son nouvel ami qui resterait enfin dans le coin, cela signifiait des sorties plus fréquentes et la fin des coups de fil à des heures indues en remerciant le décalage horaire. Du moins, ça c'était en théorie puisque leurs emplois du temps respectifs ne verraient certainement pas les choses du même oeil. "En tout cas, tu peux déjà me compter parmi les invités ! Et même organisatrice, si t'as besoin d'un coup de main, j'adooore m'occuper de ces choses-là !" Après tout, il s'adressait à celle qui organisait chaque année une fête déguisée pour son anniversaire, un vrai rituel instauré depuis qu'elle était petite et qui rendait le fait d'ajouter une année de plus au compteur un peu plus agréable. Puis elle ne dirait jamais non à être réunie une fois de plus avec les gens qu'elle aimait, l'Australie était loin de son nouveau chez elle, ses racines se situaient sur un autre continent et malgré le fait qu'elle se défendait d'être devenue une femme indépendante et qui avait pas mal réussi, il fallait le dire, sa mère finissait toujours par lui manquer. Le fait que cette dernière les ait élevés seule elle ainsi que ses frères et sa soeur y jouait pour beaucoup, ce lien unique ne pourrait jamais être défait. "Non, pas vraiment, même que je m'en veux surtout par rapport à ma mère, elle me manque et je sais que c'est réciproque... par contre, de ce que je vois des stories de mon petit frère, il a l'air de mener la belle vie sans moi en Australie !" Une pointe d'humour qui cachait en réalité une grande fierté de la part de Margot, son petit frère avait décroché un rôle dans la série locale où elle avait elle-même fait ses débuts et le voir réaliser ses rêves était la plus belle récompense qu'elle pouvait avoir en tant que grande soeur. Heureusement, pour la tirer de ses pensées nostalgie en pensant à cette séparation du reste du clan Robbie, elle pouvait compter sur John et sa facilité à faire écho à son humour, une chance pour la demoiselle qui s'était mise à rire en choeur avec lui, ravie de sa répartie. "Allez, t'en fais pas va, bientôt tu vas pouvoir gonfler ton compte en banque autant que tes chevilles !" Cette complicité faisait plaisir à voir alors qu'elle lui lançait un "Ah ah ah !" sarcastique à sa remarque sur son âge, pleinement consciente d'avoir tendu le bâton pour se faire battre. "Je compte sur toi pour venir me rendre visite à la maison de retraite... oh non pardon, c'est vrai que tu y seras déjà, c'est génial de t'avoir comme ami !" Toujours cet humour affectueux tandis qu'elle enchaînait sur ses confessions à propos de Chris et de sa folie de le rejoindre en Europe. Une envie qu'elle n'avait pas su réprimer et qui au final n'avait fait qu'ajouter une pierre de plus à l'édifice qu'ils tentaient tous les deux de reconstruire. Plusieurs fantômes du passé les suivaient, il fallait dire que leur précédente relation s'était terminée sur cet avortement dont ni l'un ni l'autre ne s'était réellement remis mais le fait que tous les deux souhaitent repartir de l'avant ensemble faisait plaisir à la Robbie qui s'était interdit d'espérer pendant si longtemps. "Le plus adorable !" Et elle le pensait, c'était toujours agréable de voir des gens se réjouir réellement de votre réussite, que celle-ci soit professionnelle ou personnelle. "C'est vrai, tu vois, finalement c'est peut-être toi qui m'as inspirée pour mon propre voyage !" L'Australienne tentait de dédramatiser, sachant qu'elle entrait un terrain peut-être encore un peu glissant. Parler d'anciennes relations marquantes pouvait toujours être un peu remuant, elle-même en avait fait les frais bien qu'elle ne s'était pas attendue à entendre le nom de Scarlett intervenir dans la conversation. Tentant de rester impassible, elle essayait de se concentrer uniquement sur le bonheur de son ami suite à ce rendez-vous. "Je te comprends, c'est jamais évident de vouloir réellement se remettre en scelle et puis je pense aussi que la précipitation peut être dangereuse en amour..." dixit celle qui avait attendu huit ans avant de tenter à nouveau sa chance auprès du seul qui ait jamais vraiment compté. "En tout cas, je suis contente si ça t'a fait du bien, tu mérites ce qu'il y a de mieux et ce même si ça veut dire que nos possibles double dates risquent d'être pas mal mouvementés...!" Et comment ! Avec toutes les histoires liés à plusieurs membres du quatuor, éviter les réunions ensemble aurait même été plus sage ! Cependant, elle se calma un peu plus en l'entendant évoquer ses retrouvailles imprévues avec Elizabeth. Tout ça lui paraissait tellement familier qu'elle soupira à l'autre bout du fil. "Excuse-moi, c'est juste que j'ai moi-même vécu ça l'année dernière avec Chris et loin de moi l'idée de casser un peu plus l'ambiance mais si vous vous revoyez encore ensuite, ça risque d'être la même chose..." Des mois entiers à essayer de se dépêtrer de ces conflits passés, ressentiment et jalousie avant de voir la lueur du bout du tunnel. "Mais ça finit par aller mieux ! Certes on n'a pas la même histoire mais je pense qu'il est jamais trop tard pour réparer ses erreurs. Si jamais tu veux améliorer votre relation cela va de soi." Elle marqua une pause, consciente que ça faisait beaucoup à digérer déjà. "Je suppose qu'en partant vous ne vous êtes pas donné rendez-vous dans un café pour enterrer la hache de guerre...?"


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only one call away (j.) Icon_minitimeLun 09 Aoû 2021, 23:25

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En devenant acteur, JD ne s’était pas attendu à nouer des amitiés durables. Pourtant, il avait un bel exemple de son père qui avait noué des amitiés de plusieurs décennies dans ce métier. A 17 ans, c’était Spike Lee qui lui avait donné des conseils sur les universités à intégrer, il appelait toujours Samuel L. Jackson « Oncle Sam », et il gardait des souvenirs vifs de vacances de Noël aux Bahamas entre les familles Washington et Kravitz. De son côté, il était plus habitué aux ambiances de vestiaires. Des amitiés qui se construisent dans la sueur, la gagne, la perte aussi. Des amitiés parfois teintées de rivalités. Alors lorsqu’il s’était lancé dans le métier d’acteur, il s’était davantage imaginé des relations éphémères, le temps d’un tournage. Il était agréablement surpris de noter que certaines n’avaient pas été éphémères. Margot en était un parfait exemple. « Même si je dois avouer que cette idée me plairait un peu trop, je pense que c'est foutu pour moi, qui voudrait ne pas te garder ? » Il avait de très bons rapports avec sa famille, il n’allait pas le nier. « Sauf si tu as été un vilain garçon, hum ? Ta mère aurait des choses à redire ? » Il éclata de rire au ton qu’elle prenait. C’était sans doute ainsi qu’avait démarré leur amitié, par un éclat de rire qui se répétait à la moindre occasion. « Je suis son petit préféré ! » dit-il avec amusement, sachant pertinemment que Pauletta Washington était une maman ours avec tous ses enfants. Il avait beau avoir d’excellentes relations avec sa famille et les voir très souvent, puisqu’il passait de plus en plus de temps à Los Angeles, il avait décidé de louer un appartement. « En tout cas, tu peux déjà me compter parmi les invités ! Et même organisatrice, si t'as besoin d'un coup de main, j'adooore m'occuper de ces choses-là ! » Et ça ne l’étonnait pas le moins du monde. Contrairement à lui qui avait tendance s’en tenir à l’achat de bières et de chips. « Considère-toi comme officiellement invitée Robbie ! » lui répondit-il en riant. « Non, pas vraiment, même que je m'en veux surtout par rapport à ma mère, elle me manque et je sais que c'est réciproque... par contre, de ce que je vois des stories de mon petit frère, il a l'air de mener la belle vie sans moi en Australie ! » Margot n’avait pas forcément eu la même chance que lui au cours de cette année. S’il avait eu la chance d’être auprès des siens, il avait bien conscience que ce n’était pas le cas pour tout le monde. « Et il ne compte pas te rejoindre du côté de Los Angeles ? » demanda-t-il, sachant que son frère lorgnait du côté d’une carrière d’acteur. « Allez, t'en fais pas va, bientôt tu vas pouvoir gonfler ton compte en banque autant que tes chevilles ! » Cela étant, il était loin d’être à plaindre, les films dans lesquels il avait joué avaient particulièrement bien fonctionné et il était bien plus à l’abri financièrement qu’il ne l’avait été lorsqu’il était footballer. « Ah ah ah ! » A bien y réfléchir, ils avaient cette relation fraternelle qu’il retrouvait également avec Katia, Malcolm et Olivia, à se charrier constamment. « Je compte sur toi pour venir me rendre visite à la maison de retraite... oh non pardon, c'est vrai que tu y seras déjà, c'est génial de t'avoir comme ami ! » Constamment vous dis-je (a). « T’inquiètes pas Margot, on passera notre temps à s’engueuler pour une partie de bingo ! » plaisanta-t-il en ayant, malgré tout, aucun mal à imaginer la scène. « Le plus adorable ! » Qui aime bien châtie bien ! Et c’était d’autant plus vrai dans le cas présent, où ils avaient beau passer un temps considérable à se charrier, John ne souhaitant que le meilleur à Margot. Elle le méritait pleinement, surtout sentimentalement où les mois précédents n’avaient pas été de tout repos. « Sinon, j’irai lui casser le nez, promis ! » plaisanta-t-il. Il se voyait mal le faire. Mais c’est toujours ce que les amis disent, n’est-ce pas ? « C'est vrai, tu vois, finalement c'est peut-être toi qui m'as inspirée pour mon propre voyage ! » Il l’avait fait il y a de nombreuses années. Et il était à peu près certain qu’il le referait à l’heure actuelle. Parce qu’il avait beau être devenu pessimiste concernant sa vie amoureuse, il restait un grand romantique. « Non… Je suppose que c’est quelque chose qu’on est tous capable de faire quand on est vraiment amoureux, non ? Vouloir déplacer monts et marrées », répondit-il. De son côté, les choses avaient été plus mouvementées que prévues. D’abord, il y avait eu le rendez-vous arrangé avec son père avec Scarlett. Tout s’était bien déroulé, il avait envie de la revoir. Mais il avançait avec prudence, parfois trop, il en avait bien conscience. « Je te comprends, c'est jamais évident de vouloir réellement se remettre en scelle et puis je pense aussi que la précipitation peut être dangereuse en amour... » Oh croyez-moi, la précipitation n’avait jamais fait partie de ses tares en amour. C’était plutôt le contraire, repousser au maximum l’engagement, jusqu’à ce que ça devienne insupportable pour l’autre. « Je me dis que pour une fois, j’aimerais prendre les choses comme elles viennent, tu vois ? Apprécier l’instant présent plutôt que de paniquer pour l’avenir, » expliqua-t-il. « En tout cas, je suis contente si ça t'a fait du bien, tu mérites ce qu'il y a de mieux et ce même si ça veut dire que nos possibles double dates risquent d'être pas mal mouvementés...! » Il laissa échapper un léger rire. Les relations entre Margot et Scarlett n’avaient pas été simples autour de Chris. « On est encore loin des doubles dates si ça peut te rassurer ! » Un deuxième rendez-vous serait déjà un bon début. Dans le même temps, il avait recroisé Elizabeth. Bien loin du côté léger et agréable d’un premier rendez-vous, revoir son ex-fiancée l’avait beaucoup remué émotionnellement parlant. « Excuse-moi, c'est juste que j'ai moi-même vécu ça l'année dernière avec Chris et loin de moi l'idée de casser un peu plus l'ambiance mais si vous vous revoyez encore ensuite, ça risque d'être la même chose... » Si vous vous revoyez. Là était toute la question. « Mais ça finit par aller mieux ! Certes on n'a pas la même histoire mais je pense qu'il est jamais trop tard pour réparer ses erreurs. Si jamais tu veux améliorer votre relation cela va de soi. » Il hocha la tête, bien qu’elle ne soit pas en mesure de le voir faire. Il avait envie d’améliorer les choses, c’est certain. « Je suppose qu'en partant vous ne vous êtes pas donné rendez-vous dans un café pour enterrer la hache de guerre...? » Non. Ils s’étaient parlés de façon plus cordiale qu’il ne l’aurait imaginé, mais ils n’en étaient pas à l’étape du café. « Non, pas vraiment. Je ne sais pas si on se recroisera ou même si on se reparlera mais si ça arrive… J’aimerais qu’on soit capable d’apaiser les choses », dit-il avant de marquer une pause, se perdant dans ses pensées le temps d’un instants. « Est-ce que ça t’est déjà arrivée de revoir quelqu’un avec qui tu as eu une histoire et de ressentir quelque chose ? Pas de l’amour, mais… Une certaine forme de tendresse ? » demanda-t-il.
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only one call away (j.) Icon_minitimeSam 04 Sep 2021, 08:32

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end of june, malibu -- En bonne petite expatriée, Margot avait pris l'habitude d'encore plus valoriser ses amitiés. Quitte à devoir laisser les siens sur un autre continent, elle avait autant plus plaisir à bien s'entourer et dès sa rencontre avec JD, la petite Australienne avait su que leurs points communs scelleraient le début d'un beau roman d'amitié. Un nouveau tournage avait souvent des allures de rentrée des classes et si les plus téméraires s'en sortaient toujours, les plus timides eux pouvaient avoir du mal à aller vers les autres, ce que Margot se chargeait à chaque fois d'arranger. D'un naturel avenant et sa langue pas toujours dans sa poche, elle avait su venir à bout des craintes de ses co-stars à coup de petites plaisanteries et elle ne le regrettait absolument pas puisque tout ça lui avait apporté JD et qu'elle avait bien du mal à imaginer sa vie sans leurs échanges à présent. "Pff, c'est trop facile, je crie au privilège !" s'exclama-t-elle entre deux rires, néanmoins totalement intimidée et pressée de pouvoir un jour rencontrer la matriarche Washington. Toute la famille lui semblait incroyable, des parents aux enfants et si elle mourrait d'envie de poser tout plein de questions sur le parcours extraordinaire de Denzel, elle savait qu'elle serait également impressionnée par tout ce beau monde bien qu'elle y retrouverait certainement des similitudes avec son propre clan aux plusieurs petites têtes blondes. "Parfait ! Sache que je prends note, tu l'as dit, tu l'as dit ! Je suis déjà en train de réfléchir aux décorations..." Et elle ne plaisantait qu'à moitié ! Son cerveau fusait d'idées et probablement était-elle d'ores et déjà en train de réagencer le salon de son ami alors qu'elle ne l'avait même pas encore vu en réalité. Mais elle était comme ça la Robbie, toujours plein d'entrain pour la célébration et pour passer du bon temps avec ses amis. De plus, elle avait souvent eu l'habitude d'être la tête pensante pour son grand frère, l'aidant même à organiser ses tournages lorsqu'il devait se mettre dans la peau de son métier de cascadeur. "J'en suis pas certaine, je me demande s'il a réellement envie de se lancer dans une carrière internationale, j'ai l'impression qu'il a un peu peur d'être sans cesse comparé à moi..." En effet, si son aîné avait lui aussi embrassé une carrière dans le cinéma, le cadet les avait suivi de près, lui préférant donner la réplique cependant. Chose que Margot faisait déjà pour le grand public depuis près de dix ans et Cameron rêvait certainement de voler de ses propres ailes sans être "le frère de." "Je suppose que c'est quelque chose que tu as pu plus ou moins vivre toi aussi avec tes parents..." Un problème que la blonde n'avait pas eu en grandissant mais elle imaginait facilement que tout ça pouvait parfois représenter un poids trop lourd à porter et qu'on préférait ainsi s'en détacher le plus possible, quand bien même on portait un amour incommensurable à ces êtres chers. D'ailleurs, sans mentir, elle avait souvent l'impression que JD en faisait limite partie de sa propre tribu, cette famille qu'elle s'était composée elle-même pour pouvoir survivre à Los Angeles et ces milliers de kilomètres avec la terre des kangourous. Se charrier était presque une évidence et elle avait bien besoin de ce genre d'énergie dans sa vie, en ce moment et tout le temps d'ailleurs. Une légèreté et des rires à profusion qui étaient communicatifs et ce même par le biais d'un téléphone. "Je te frapperai avec ta propre canne !" Des menaces qu'elle ne mettrait jamais à exécution mais se représenter JD et elle-même dans cette situation était tout simplement hilarant. L'actrice se demandait même soudainement s'ils seraient encore amis quand leurs cheveux seraient grisonnants. Elle l'espérait fortement en tout cas, peut-être même seraient-ils entourés de leurs enfants et petits-enfants, le cycle habituel de la vie, ce qu'on attendait de tout le monde. Un mariage, des enfants et une jolie maison avec une belle clôture blanche entourant une pelouse bien coupée. Un cadre de vie que la Robbie avait cru lui avoir échappé pendant un bon nombre d'années avant qu'elle ne retrouve le seul homme qui lui ait réellement laissé envisager que tout ça était possible. Un beau revirement de situation pour une demoiselle qui avait tout de même encore cette peur au ventre de tout perdre à nouveau un jour, ce nouvel équilibre encore trop fragile pour qu'elle en tire trop de plans sur la comète. "Oh tu vas tenter un combat avec Cap ? Si jamais vous le faites, oubliez pas la boue s'il vous plaît..." Un pur conseil d'amie alors qu'elle se mettait à rire une fois de plus, ne souhaitant tout de même pas voir ces deux hommes si chers à son coeur en venir aux mains un jour. "Même si c'est possible que ce soit moi au final qui lui mette une bonne gifle...!" Connaissant son tempérament impulsif, il n'était pas impossible qu'elle s'emporte un peu trop même si ses petits poings n'allaient absolument pas effrayer le Evans. Et puis ce n'était pas du tout le but de la blonde qui au contraire espérant fortement qu'il reste dans le coin pour un long moment. L'amour c'était compliqué mais ça avait du bon et son côté solitaire était devenu un peu trop présent dans sa vie pour qu'elle ne se fiche pas un bon coup de pied aux fesses. "Wow ça fait plaisir de voir que le romantisme n'est pas mort chez vous messieurs !" ironisa-t-elle avec un énorme fond de vérité, elle qui avait toujours apprécié ça chez un homme. On disait que ces demoiselles avaient un penchant pour les actes d'amour et pourtant, comme JD venait de le souligner, certains étaient capables également d'aller loin pour les beaux yeux de l'être aimé. "Mais je suis totalement d'accord avec toi, c'est par amour qu'on fait nos plus belles folies..." Et certainement les plus fâcheuses aussi mais pouvait-on vraiment regretter quelque chose fait avec le coeur ? "Tu te sens encore capable de ressentir ce genre de choses ? Je veux dire, c'était peut-être uniquement mon expérience mais je sais qu'après ma grosse rupture avec Chris, j'avais eu du mal à me projeter dans quelque chose de nouveau mais de tout aussi intense..." Et c'était sûrement ça le plus effrayant dans le fond, se demander si on parviendrait à accorder à nouveau sa confiance. Mais tout ça n'empêchait pas pour autant les nouvelles rencontres et si Margot devait avouer qu'elle aurait préféré entendre un autre prénom sortir de la bouche de son ami, elle n'en demeurait pas moins heureuse pour lui. "Tu as totalement raison, se mettre la pression c'est souvent ça qui finit par avoir raison d'une relation avant même qu'elle ait commencé. Et puis ça me fait vraiment plaisir que tu puisses te projeter dans quelque chose d'autre, pas loin encore certes mais on commence tous quelque part !" Et les débuts étaient bien souvent les plus doux, les moments comme suspendus dans le temps auxquels on s'accrochait quand les temps devenaient plus durs. "Et je te promets de ne pas faire de scène quand tu me la "présenteras" !" Des présentations qui n'étaient plus de mise entre les deux blondes tout comme cela pouvait être le cas avec Elizabeth que la Robbie ne connaissait pas personnellement mais assez pour avoir écouté JD l'évoquer lorsque tous les deux avaient parlé de leur passé. "Je te comprends, j'ai pas été assez courageuse moi à l'époque pour oser faire face à Chris et je sais que si je pouvais refaire les choses, cette fois je tenterais aussi de faire la même chose... Peut-être que tu pourrais essayer d'avoir ses coordonnées avec agent ? Ou alors c'est juste moi qui regarde trop de films d'espionnage ?" Elle riait, téléphone à la main, mais il n'empêchait que s'il voulait vraiment faire les choses bien cette fois, cela restait une option possible. Après tout, elle-même avait osé rappeler Captain America l'année précédente. "Je crois bien oui, c'est une réaction normale après avoir été attaché voire même amoureux d'une personne pendant un laps de temps assez conséquent en plus... c'est ce que tu ressens vis-à-vis de Lizzie ?" Ce qui ne l'aurait pas étonnée, au contraire. Les gens qu'on a aimés aussi intensément et aussi longtemps ne nous quittaient jamais vraiment finalement. "Je pense que si déjà tu lui dis ce que tu viens de me dire, tu pourrais marquer des points dans votre processus de guérison à tous les deux." Le poids des non-dits avait cette capacité de destruction et parler à coeur ouvert pouvait aider, Margot en était convaincue.


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only one call away (j.) Icon_minitimeLun 13 Sep 2021, 14:27

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A tous les coups, si JD devait présenter Margot à sa famille, ils seraient sous le charme. Ne serait-ce que parce qu’elle avait cet effet-là sur les gens, une aura solaire et une certaine douceur à laquelle il était bien difficile de résister. Il plaisanta tout de même en disant qu’il était le petit préféré de sa mère. Mais ce n’était pas vrai. Peut-être que ses parents avaient un enfant avec lequel ils avaient plus d’affinités, mais ils ne le leurs avaient jamais fait ressentir. « Pff, c'est trop facile, je crie au privilège ! » Il eût un rire amusé avant qu’elle ne lui dise qu’elle était prête à lui organiser une pendaison de crémaillère dans l’appartement qu’il avait venait de trouver. A n’en pas douter, Margot était une excellente organisatrice. « Parfait ! Sache que je prends note, tu l'as dit, tu l'as dit ! Je suis déjà en train de réfléchir aux décorations... » il secoua la tête en riant face à tant d’enthousiasme. « Pourquoi je ne suis même pas étonné ? » fit-il avec une pointe d’amusement dans la voix. Finalement, il la connaissait depuis assez peu de temps mais elle était devenue une personne incontournable dans ses amitiés. Et puis c’était important de bien s’entourer n’est-ce pas ? Cette année plus qu’aucune autre avait sans doute prouvé à quel point les liens étaient essentiels. Il ne se plaignait pas dans la mesure où il avait passé le confinement entouré de sa famille. Il avait même pu tourner un film d’ailleurs. Mais ce n’était pas le cas de tout le monde, comme Margot par exemple, dont la famille vivait en Australie et qu’elle n’avait pas pu voir depuis bien longtemps. D’ailleurs, elle lui expliquait que son frère entamait une carrière d’acteur là-bas. Peut-être qu’un jour, il viendrait la rejoindre à Los Angeles ? « J'en suis pas certaine, je me demande s'il a réellement envie de se lancer dans une carrière internationale, j'ai l'impression qu'il a un peu peur d'être sans cesse comparé à moi... » Ce qu’il pouvait tout à fait comprendre puisqu’il l’avait ressenti pendant la grande majorité de sa vie. « Je suppose que c'est quelque chose que tu as pu plus ou moins vivre toi aussi avec tes parents... » Le métier d’acteur l’avait attiré depuis sa plus tendre enfance, mais en grandissant, la crainte d’être sans cesse comparé à son père ou qu’on le prenne pour « le fils de… » avait pris le dessus. Devenir acteur était devenu un domaine aussi attirant qu’interdit. Alors il s’était orienté vers la sport, dans une carrière plus ou moins satisfaisante. Jusqu’à finalement revenir vers son premier amour lorsqu’une blessure l’avait empêchée de fouler les terrains de football. « Oui, je pense que j’en ai même fait un blocage pendant longtemps, » admit-il. « Mais ça dépend du caractère. Ma petite sœur, Olivia, ne s’est même pas posée la question lorsqu’elle s’est lancée, » ajouta-t-il. Bien que ce soit une plaisanterie, la perspective de la compagnie de Margot dans une maison de retraite lorsqu’ils seraient vieux et croulants, n’était pas désagréable. A vrai dire, il s’imaginait plutôt bien plein débat sur qui avait gagné la dernière partie de bingo. « Je te frapperai avec ta propre canne ! » Pauvres aides-soignants s’ils se retrouvaient face à eux. « Je mettrais ton fauteuil roulant en haut d’une pente ! » répondit-il en riant. Sur un autre sujet, il était content pour elle que la situation se soit améliorée avec Chris au point qu’ils retentent l’aventure ensemble. « Oh tu vas tenter un combat avec Cap ? Si jamais vous le faites, oubliez pas la boue s'il vous plaît... » Il rit au bout du fil, n’étant en réalité, pas violent pour un sou. « Evidemment ! » répondit-il avec humour. « Même si c'est possible que ce soit moi au final qui lui mette une bonne gifle...! » Il espérait tout de même qu’ils n’en arriveraient pas là, mais c’était le risque, n’est-ce pas ? D’accorder une nouvelle fois sa confiance à quelqu’un et que ça finisse en échec ? Mais il ne le lui souhaitait pas. « On n’est jamais mieux servi que par soi-même ! » répondit-il avec une pointe d’humour. En tous les cas, Margot semblait être prise dans une vague de romantisme puisqu’elle avait fait la surprise à Chris de le rejoindre en Europe. « Wow ça fait plaisir de voir que le romantisme n'est pas mort chez vous messieurs ! » Il l’avait fait aussi, avec Elizabeth. C’était à une époque qui lui semblait tellement lointaine qu’il avait presque l’impression qu’elle avait été vécue par quelqu’un d’autre. Mais pourtant non. C’était bien lui et c’était sans doute toujours lui d’ailleurs. A la différence près qu’il était plus méfiant aujourd’hui, qu’il n’avait jamais été très doué avec la vulnérabilité, mais que ça ne s’était guère arrangé avec les années. « Mais je suis totalement d'accord avec toi, c'est par amour qu'on fait nos plus belles folies... » Ou les pires. Mais ça, il le garda pour lui pour ne pas teinter la conversation de son pessimisme quant à la question. « Tu te sens encore capable de ressentir ce genre de choses ? Je veux dire, c'était peut-être uniquement mon expérience mais je sais qu'après ma grosse rupture avec Chris, j'avais eu du mal à me projeter dans quelque chose de nouveau mais de tout aussi intense... » Franchement ? Oui. Il savait que le problème ne venait pas de sa relation avec Elizabeth, mais plutôt de la façon dont lui gérait ses relations. « J’avais rencontré quelqu’un, quelques mois après qu’on se soit séparés avec Elizabeth. Et je me suis assez vite attaché à elle. Ce n’était pas vraiment un problème de sentiments –ou d’absence de sentiments d’ailleurs. C’est juste mon attitude qui n’était pas raccord. J’étais tout le temps méfiant, je m’ouvrais peu et c’est ça qui a posé problème dans la plupart de mes histoires d’ailleurs », expliqua-t-il. Mais concernant Scarlett, il ne se mettait pas la pression. Ils avaient passé un dîner très agréable ensemble. Pour le reste, il ne tirait pas de plans sur la comète. Tout anticiper était sans doute la meilleure façon d’être déçu de la tournure des événements. « Tu as totalement raison, se mettre la pression c'est souvent ça qui finit par avoir raison d'une relation avant même qu'elle ait commencé. Et puis ça me fait vraiment plaisir que tu puisses te projeter dans quelque chose d'autre, pas loin encore certes mais on commence tous quelque part ! » Et puis pour être franc, il ne ressentait pas vraiment le besoin de se projeter. One step at a time, comme on dit, n’est-ce pas ? « Oui, on verra ce que ça donne. C’est bien aussi de profiter de l’instant sans trop savoir de quoi demain sera fait », répondit-il en souriant. « Et je te promets de ne pas faire de scène quand tu me la "présenteras" ! » Il rit en s’imaginant une scène tout droit sortie de l’apocalypse. « Vous vous connaissiez bien ? » demanda-t-il. « Enfin, avant Chris, » précisa-t-il. « Je te comprends, j'ai pas été assez courageuse moi à l'époque pour oser faire face à Chris et je sais que si je pouvais refaire les choses, cette fois je tenterais aussi de faire la même chose... Peut-être que tu pourrais essayer d'avoir ses coordonnées avec agent ? Ou alors c'est juste moi qui regarde trop de films d'espionnage ? » Il rit à sa pointe d’humour. « Je ne sais pas… C’est peut-être de la lâcheté, mais je crois que je préfère que les choses se passent naturellement. J’aimerais bien qu’on soit capable de discuter, mais en même temps, je me vois pas non plus forcer la conversation », expliqua-t-il. Pour autant, c’était étrange, mais il avait ressenti une forme de tendresse pour Elizabeth lorsqu’ils s’étaient revus. « Je crois bien oui, c'est une réaction normale après avoir été attaché voire même amoureux d'une personne pendant un laps de temps assez conséquent en plus... c'est ce que tu ressens vis-à-vis de Lizzie ? » A vrai dire, il ne s’était pas attendu à ressentir un type d’émotion en particulier, mais ce côté protecteur l’avait surpris. « C’était bizarre, mais quand elle s’est sentie un peu mal vis-à-vis de la situation, j’ai presque eu l’instinct de la protéger, » répondit-il. « Je pense que si déjà tu lui dis ce que tu viens de me dire, tu pourrais marquer des points dans votre processus de guérison à tous les deux. » Bien qu’elle ne puisse pas le voir, il hocha la tête en se passant la main contre la nuque. « Ouais… Si tant est que j’ai fait des progrès en terme de discussion », répondit-il avec une pointe d’autodérision.
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